1969

Année des 55 ans, de la parution d’Italiques, de la réédition du Préau.

3 janvier. Quitte le Gard et rentre à Paris. 10 janvier. Bertil Galland propose d’écrire une préface au Portrait des Valaisans de Maurice Chappaz à GB qui accepte ; délai : 10 février. 19 janvier. Lettre à Bertil Galland. « Je souhaite n’être pas en retard, ou si peu, avec mon texte [« Le crapaud-flûte » pour Écriture]. J’y tiens. Dites-moi ce que vous en pensez ! / N’oubliez pas de m’envoyer les épreuves. / Je serai à l’heure avec la préface Chappaz. » Il s’agit de la préface au Portrait des Valaisans.

16 février. Lettre à Bertil Galland. « J’ai fini mon introduction au livre de Maurice. Je l’ai intitulé Naissance d’un poète. / Mais avant de vous l’envoyer, je voudrais savoir pourquoi vous n’avez pas réagi au texte en prose que je vous ai envoyé, il y a 3 semaines, et que je destinais à Ecriture. Je vous l’ai envoyé par express à la date convenue, à l’adresse de la rédaction de la revue. Que se passe-t-il ? Il faut me dire un mot. Je vous aurais téléphoné aujourd’hui dimanche si j’avais votre no de téléphone. Donnez-le moi. Je vous en remercie. Dès que j’aurai un signe de vous, je vous expédierai mon texte, mais je tiens à “régler”cette première “affaire”. / Avec toute mon amitié et mon estime. » Sans date. Lettre dactylographiée à Bertil Galland. « Mon bien cher B.G. / Voici mon texte sur M.C. J’espère qu’il conviendra. Il m’a coûté quelques rudes heures. Ma manie de la perfection est peut-être un orgueil et une maladresse. A vous d’en juger. / Je vous redis toute mon amitié. »

16 mars. Est à Lausanne. Puis part à Calvignac. Sans date. Lettre à Bertil Galland de Calvignac. « Mon cher B.G., / Voici le retour du crapaud-flûte, corrigé. Merci de tenir compte de mes améliorations. Oui, moi aussi j’ai été très, très heureux de vous rencontrer, de vous connaître davantage. Il y aura encore de beaux jours pour notre amitié. / Je suis ici pour dix jours encore. Il y fait froid et beau. Les violettes grelottent, votre serviteur a le nez froid mais je charge mon âtre de bois mort et tantôt j’ai la face au chaud et le derrière au froid, puis je me retourne pour faire bénéficier à son tour mon dos de la chaleur. C’est un peu le système du pain grillé. De toutes façons je suis heureux d’être dans le silence et les allusions au printemps. / avec toute mon amitié reconnaissante / Georges Borgeaud / P.S. Et mes génitifs ? Tapez-leur dessus je vous en prie. » 29 mars. Carte postale à sa mère de Calvignac. « J’ai été très heureux de te voir à Lausanne. Nous nous reverrons en juin. / Ici il fait très froid et l’inconfort de la maison n’est pas agréable. Je rentre à Paris deux jours après Pâques [qui a lieu le 06.04]. »

Mai. Se trouve à Venise du 31 au 1er juin pour la Revue des Voyages.

7 juin. Parution en avant-première dans la Gazette de Lausanne des premières pages d’Italiques. 29 juin. Lettre à sa mère de Paris. « Je serai à Lausanne ce vendredi après-midi 4 juillet. Je ne sais pas à quelle heure exacte arrive mon train. Je viens signer un petit livre que je publie en Suisse, à Lausanne, sur l’Italie. Je crois que c’est à la librairie au sommet de la rue de Bourg. Je resterai 3 à 4 jours en Suisse et naturellement je te verrai avec plaisir. »

4 juillet. Achevé d’imprimer d’Italiques. 5 juillet. Présentation d’Italiques et séance de signature à la librairie Saint-Pierre à Lausanne selon la Gazette de Lausanne des 5 et 7 juillet 1969. « Georges Borgeaud n’en finissait pas d’aligner les dédicaces, de son écriture sage et admirable sur “Italiques”, dont notre “Littéraire” publiait, il y a quelques semaines, les premiers extraits. »

25 août. Lettre à sa mère de Calvignac. « Je pense rester dans mon pigeonnier jusqu’au 10 septembre, après quoi il me faudra revenir à Lausanne où je dois être présent à la séance de signature de l’écrivain français P.J. Jouve. Enfin, on verra. Tout au moins, je serai à Paris vers le 10 septembre et n’en bougerai plus. On parle de moi pour un éventuel séjour au Canada. Il s’agirait de donner quelques cours de littérature contemporaine à l’Université de Montréal. François Nourissier s’occupe de la chose et il paraît que j’ai beaucoup de chance. Ce serait pour l’année prochaine, c’est à dire pour avril-mai-juin. / M’as-tu écouté à la radio ce fameux mercredi ? […] Philippe Jaccottet a consacré sa chronique littéraire à mes Italiques dans la Nelle revue de Lausanne. » GB n’ira pas à Lausanne pour la séance de signature de Jouve.

25 septembre. Lettre à Gustave Roud. Conservée au CRLR. Borgeaud évoque les errata des Italiques qui ont été « les tourments de [son] été ».

10 octobre. Lettre à Gustave Roud. Conservée au CRLR.

15 décembre. Achevé d’imprimer de la réédition du Préau, avec une préface de François Nourissier. 17 décembre. Lettre à sa mère de Paris. « Je devais venir en Suisse ces jours-ci, à Genève précisément, pour faire une causerie aux étudiants de l’Université. Elle a été renvoyée au mois de février et je regrette car cela m’aurait permis d’aller te dire bonjour à Lausanne ! […] J’ai, enfin, beaucoup de travail sur la planche : un livre sur la peinture à paraître l’automne prochain, un ouvrage sur Wagner, des articles de journaux… Je t’ai fait envoyer par la Suisse un joli album de fleurs peintes pour lequel j’ai donné une préface. Tu me diras si on a bien exécuté l’envoi. / Il est possible que j’aille en avril, mai et juin au Canada pour y donner quelques cours de littérature, à l’Université de Toronto. Cela dépend de François Nourissier qui m’a proposé aux responsables canadiens. Je serais enchanté que cela réussisse. / Je te souhaite de bonnes Fêtes. Je pense que tu iras passer un réveillon chez des parents, des amis. Moi je reste à Paris et je ne sais pas qui m’invitera. »