1989

Année des 75 ans, de l’hommage spécial de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistiques (qui finance le tournage du « Plan-fixe » par Bertil Galland en janvier 1990).

16 février. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « Car je suis tombé dans une sorte de trappe depuis mon retour de Calvignac. Trappe où je dors, somnole et que j’ai peine à escalader pour en sortir. Que me prépare la machine à chair ? Il faut dire que j’ai la nostalgie du soleil tout à la fois météorologique et spirituel. Rien dans ce monde en ce moment n’est susceptible que m’exalter, même pas les livres. Je me demande parfois si je ne reviendrais pas en Suisse pour un temps, me banaliser, tout au moins me laisser porter par des conforts, des gâteries, des indifférences que le pays permet sans trop rendre scrupuleuse l’âme… puis je me dis qu’un voyage à grande distance secouerait mes poches des miettes ramassées à des tables sans surprises… »

6 avril. « Lecture d’œuvre en cours de / Georges Borgeaud / par l’auteur » organisée par la Maison des écrivains au 53, rue de Verneuil, Paris. 19 avril. Lettre de Paris à Jean et Christiane de Lavallaz. « Je serai absent de Paris hélas du 23 avril au 2 mai. Tout d’abord, je dois m’arrêter à St. Gall où je commets une petite bafouille à l’Université de langue française (ou école supérieure). Ensuite, je serai emmené par des amis français [les Clermont-Tonnerre] qui me rejoindront en Suisse pour aller en Bavière 4 jours à 5 jours. Tout cela s’inscrit entre le 24 avril au 2 mai. » [Comme l’indique la lettre suivante du 28 mai 1989, B. est resté plus longtemps en Allemagne, « presque 3 semaines en Bavière, en souabe et fait une pointe en Autriche, Salzbourg plus précisément ».]

Mai. Fin du voyage en Allemagne.

21 juin. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « Mes bien chers, ces jours à Carouge, les heures bernoises ont été bien douces à mon esprit et à mon cœur, même si le bonheur pèse son poids de fatigue. […] Dès demain je suis à Cajarc. »

Juillet. Calvignac.

Août. Voyage au Québec.

6 septembre. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Calvignac. Note les corrections à faire sur la réédition d’Italiques. « Je rentre à Paris dans 5 jours. En octobre, j’irai à Lausanne et à Sion. Qui sait si je n’irai pas encore plus loin, à Berne par exemple. / Je viens de te mettre sur la liste des s.p. que Jouve va faire chez Dimitri de sa traduction de la Lulu de Wedekind. / Je vous embrasse tous les quatre. Que Simone me dise à l’occasion si elle a aimé mes petites Italiques. / Votre vieux / affectueux / heureux / joyeux / précieux Georges ». Même jour. Lettre de Paris à Jean et Christiane de Lavallaz. « Je suis revenu, il y a dix jours, du Québec et de Toronto. (…) Il n’y aurait pas en moi autant de joie à faire avec vous ce voyage toscan, si je n’avais pu rencontrer auparavant les espaces américains vierges et débauchés tout à la fois. » Voyage en Toscane avec Jean et Christiane de Lavallaz.

2 novembre. Conférence au Conservatoire de Lausanne : « Le don de la musique ». Avec Christine Fleischmann Locher, harpe, et Stéphanie Burkhard, soprano. Œuvres de Boïeldieu, Fauré, Pierné, Caplet, De Falla, dans le cadre des « Jeudi du Conservatoire ». 8 novembre. Remise de « l’hommage spécial » de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistiques au théâtre de Beausobre de Morges. (Les trois grands prix vont au Quatuor sine nomine, à Jean-Luc Godard et à Pietro Sarto. Les prix Jeunes créateurs vont à François Silvant, Sébastien Santa Maria, François Rossel, Yves Boucard et Fabienne Berger. Le prix de rayonnement est pour Gisèle Sallin.) Cet hommage spécial, qui a déjà été remis à Jacques Chessex et Jean-Marie Auberson, permet le financement d’un portrait « Plans-Fixes ». Il est tourné deux mois après à Paris, le 18 janvier 1990, par Bertil Galland.

Décembre. Voyage en Catalogne où un théâtre de Barcelone joue son adaptation du Don Carlos de Schiller.