1992

Année des 78 ans, de la thèse de Christine Schnidrig-Arquembourg « Georges Borgeaud ou le salut par l’écriture », du tournage à Calvignac du film de Dominique de Rivaz « Georges Borgeaud ou Les bonheurs de l’écriture ».

26 février. Conférence à l’université de Zurich.

4 avril. Lettre de Frédéric Wandelère.« J’ai écouté trois fois déjà la première heure de notre entretien et une fois la seconde. J’avais – je ne sais pourquoi – quelques craintes : tout à fait à tort ; au total, il y a bien plus d’une heure entière absolument passionnante. J’ai pris un immense plaisir à vous réécouter. J’ai voulu vous le dire tout de suite. » Il s’agit des entretiens préliminaires au film qu’il prépare avec la réalisatrice Dominique de Rivaz, Georges Borgeaud ou les bonheurs de l’écriture.

Juin. Réédition de La Vaisselle des Évêques. 1er juin. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « Mon cher Pierrot, il y a bien longtemps que je voulais t’écrire après cette soirée si fraternelle et taquine chez Christine [Schnidrig-Arquembourg]. Quelle fille intuitive, intelligente, de grande dimension dans ses recherches. Je te remercie de l’avoir mise sur mes écritures. Je ne pouvais désirer mieux. Avec elle, je ne me sens pas amené dans des chemises que je ne fréquente pas. […] Oui l’article de Jacques Chessex est excellent et je ne m’en plains pas, sauf que je n’ai pas encore 78 ans mais ça s’approche. Jacques est aussi fulgurant dans l’éloge que dans la polémique. Oui, quel écrivain ! Mais son érotisme ne passe pas dans ma nature puritaine. Je lui ai dit que ses lignes avaient été pour moi une cathédrale qui me tombait sur la tête. Quelle surprise ! […] L’Université ne m’a pas renvoyé la photo de Blaise Cendrars, signée. Je ne veux pas la voir partir chez un particulier. Il n’est pas nécessaire de la réencadrer mais j’y tiens. D’ailleurs tout cela ira quelque part, à ma mort. En Suisse ? mais je n’y suis guère encouragé. Délémont ne m’a fait aucune proposition nouvelle. […] On m’a volé 2 stylos au[x]quels je tenais, un Mt-Blanc et un Waterman. / Je suis découragé et mon écriture est médiocre. » 23 juin. Contrat avec Les Productions Crittin & Thiébaud SA pour le film Georges Borgeaud ou les bonheurs de l’écriture. Dates de tournage à Calvignac : « les 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27 juin 1992 ».

15 juillet. Lettre de Frédéric Wandelère. « Merci pour votre magnifique présence. » 19 juillet. Lettre du même. « Heureux d’apprendre que Gallimard réédite La Vaisselle. J’essaierai d’en faire parler ici ou là. C’est une très bonne nouvelle. Ils viendront te demander de reprendre Italiques en collection blanche… !!! » Propositions de musique pour la fin du film.

22 septembre. À Paris. Déjeune chez Lipp à midi, seul : « ½ Badoit, 50cl de Brouilly, 1 sole meunière, 1 jambon de parme, 1 munster, 1 fontainebleau ».

4 décembre. Lettre de Frédéric Wandelère. « J’écoute les bandes du film ; c’est un vrai bonheur d’entendre votre voix, vos saillies, vos reparties… et quelquefois, ici et là, un oiseau chanteur qui se met de la partie. » 7 décembre. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « D’autre part je dois m’arrêter à Lausanne où les éditions 24 heures me doivent une petite pincette de droits d’auteur, de quoi payer l’hôtel (à Lausanne), la nuit du 16 au 17 décembre. Je repartirai le lendemain donc sans précipitation pour Fribourg où je peux vous attendre au buffet de la gare, par exemple. Nous rentrerons ensemble dans le saint des saints universitaires, ce qui ajoutera à ma gloire et à mon plaisir. Le soir, selon la proposition du docteur en lettre C. S., nous dînerons, paraît-il, au Bellevue de Berne où, bien entendu, vous serez nos glorieux amis. Puis je repartirai le lendemain pour Paris, après avoir dormi chez les délicieux compatriotes d’Aznavour. / Ah ! si tu pouvais récupérer ma photo Cendrars, quelle joie ! Ça ne doit pas être difficile. Bien entendu tu auras bientôt (très) un petit texte sur CAC. » 10 décembre. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « Cher Pierrot, ce petit mot pour te dire que j’arriverai à Fribourg à 12.26 h. Si tu arrives avec Simone à la même heure chez les Zärighen (?), ce sera une joie. Je resterai au buffet de la gare jusqu’à l’heure où ma présence sera nécessaire à l’Université. Peut-être que Wandelère me tiendra compagnie jusque là car je ne sais point à quelle heure sera soutenue la thèse de Christine. On ne m’a rien dit à ce propos. » 17 décembre. 14 heures. Soutenance de thèse de Christine Schnidrig-Arquembourg, dirigée par le professeur Giraud, université de Fribourg, « Georges Borgeaud ou le salut par l’écriture ».