1928

Année des 14 ans, du baptême catholique et de la confirmation, de l’emménagement chez Hélène Magnenat sa marraine, du deuxième séjour au collège d’Aubonne (Vaud) pour une année scolaire à partir de septembre.

Juin. Deux cartes postales à sa mère : « Bons baisers de ton fils » et « Bonnes salutations d’Anzeindaz » (où a lieu la course d’école du collège d’Aubonne).

27 juillet. 14 ans.

9 août. Lettre à sa mère. « La Vaux 9 août / Bien chère maman, / Je te donne donc l’horaire des trains pour St Maurice. Je prends le train le 14 août a 4 heures moins 16 d’Allaman l’après midi pour arriver à Lausanne a 16 15 et j’attends 25 minutes à la gare de Lausanne, je repars a 5 moins 20 et j’arrive à St Maurice à 6 moins 21. Mon ami sera à la gare à St Maurice. Je serai bien content si tu peux venir pendant ces 25 minutes. Je coucherai à St Maurice chez les chanoines et je resterai jeudi (Assomption) et vendredi matin, d’où j’irai jusqu’à Aigle en train et Mr Magnénat et Mme me prendrai pour aller jusqu’à la Comballaz, la Gruyère, Corniche, Lausanne La Vaux. Quelle beau tour. Si je vais chez toi la semaine prochaine ça m’arrangerais bien de venir lundi car Mme Magnénat viendrait chez toi d’abord et irai[t] ensuite chez sa grand-mère, comme ça ça irai[t] bien ; rends-moi réponse s.t.pl. La vente est le 25 août, tu peux envoyer ce que tu veux donner à Madame Magnénat la semaine prochaine, ça lui ferrai et ça ferra plaisir à Monsieur le Curé. / Adieu chère maman, / Ton fils / Georges / Bons baisers à l’oncle Paul. » (L’année d’écriture de cette lettre est conjecturée. Il pourrait s’agir aussi de l’année précédente.)

Septembre (conjecture). Entrée au collège d’Aubonne.

14 octobre. Baptême de GB à Rolle (canton de Vaud). Marraine : Hélène Magnenat. 20 octobre. Emménage chez sa marraine à La Vaux sur Aubonne (lieu nommé indifféremment La Vaux sur Aubonne, La Vaux, Lavaux ou Aubonne dans les lettres) dans le canton de Vaud.

11 novembre. Confirmation à l’Eglise catholique de Renens (Vaud) par Monseigneur Marius Besson. Parrain : Paul Gavillet. 15 novembre. Lettre à sa mère. « Chère maman, / Je te remercie encore une fois d’avoir bien voulu nous accompagner à Renens. Madame Magnenat te fait dire qu’elle est contente de moi pour les leçons et que je commence à faire de bonnes notes. Mes professeurs m’ont assez flatté pour une fois en particulier le petit papa (Mr Ansermoy) Mon rhume est à peu près fini, mais je tousse surtout le soir et le matin. Comment vas-tu et l’oncle Paul tu l’embrasseras bien de ma part. / Monsieur Magnenat nous a dit que quand j’apporterai de mon carnet rien que des 8 mais pas en dessous nous irons promener en auto soit à Fribourg, soit à Colombier. Je verrai ou cela me fera plaisir. / Adieu chère maman et oncle Paul. Je vous embrasse bien. Salutations de Mr et Mme / P.S Je ne peux pas aller plus loin, j’ai assez de leçons pour demain / Georges » Même jour. Lettre d’Hélène Magnenat à Ida Gavillet accompagnant la précédente. « Je suis très contente de pouvoir vous dire que Georges se donne beaucoup de peine pour ses leçons et que le résultat a été bien meilleur ces derniers jours. C’est aussi un encouragement pour lui. Il est toujours gentil, reste à la maison où il a du reste assez de leçons à faire. Je n’ai pas de peine avec lui. Ne me croyez pas trop indulgente ! C’est la simple vérité et j’en suis aussi heureuse que vous-même. »

4 décembre. Lettre d’Hélène Magnenat à Ida Gavillet. « La note du mois écoulé me donne l’occasion de vous dire que Georges va bien et qu’il est bien sage. Il est bien occupé par ses leçons et je suis bien contente de constater qu’il y a un léger progrès. En tous cas il se donne de la peine et je ne laisse pas s’amuser avant que ses devoirs soient faits. Sa santé est bonne, il n’est plus si maigre il est très gai et ne demande pas à sortir. Vous pouvez être tranquille, chère Madame, sitôt l’école finie il rentre ici et je crois qu’il s’y sent à l’aise comme dans sa famille. Il a sans doute un grand appui dans sa foi, très vive toujours. Il fait bien sérieusement ses examens de conscience et s’applique à se corriger. Il aime que je lui dise ce que je remarque en lui de défectueux et fait son possible pour faire mieux. Vous voyez, Madame, que vous avez un bon petit garçon (je devrais dire grand !) J’espère qu’il vous donnera toujours plus de satisfaction. »

Passe les vacances de Noël à Aubonne, chez sa marraine.