
2011
Janvier. Ayant trouvé la mention du séjour de Georges Borgeaud dans sa famille à Epalinges, en 1974, pour la frappe du manuscrit du Voyage à l’étranger, Madame Catherine Jaccoud-Fasel nous fait part de cette anecdote :
« Je n’avais que 11 ans à l’époque et mes souvenirs de lui sont ceux d’un enfant face à un écrivain, au milieu d’une vie de famille… Il y a néanmoins une anecdote qui m’avait frappé et qui vous fera sans doute sourire par rapport à Georges, le Gaulliste, le “Parisien”. Un matin d’avril 1974, nous apprenons à la radio, autour de la table du petit-déjeuner, la mort de Georges Pompidou. Après un silence, Georges Borgeaud déclare d’un ton emphatique : “Pompidou est mort et je ne suis pas à Paris !” »
Novembre. Nous avons pris contact avec le monastère de La Valsainte, dans le canton de Fribourg, afin de connaître le sort des lettres de Georges Borgeaud au frère Jean-Baptiste Marie Porion. Le Père prieur nous a appris que Dom Porion avait détruit toute sa correspondance. D’après Madame Nathalie Nabert (voir ci-dessous), il s’agit d’une pratique courante chez les Chartreux.
Rappel. En 1930, G. B. a 16 ans et désire devenir prêtre. Pendant l’été, il rencontre le frère Porion au monastère de La Valsainte qui devient très vite un confident et un maître spirituel ; il lui fait connaître entre autres Jacques Maritain et sa femme Raïssa, avec qui G. B. aura aussi une longue relation amicale. De nombreuses lettres d’amis adressées à Borgeaud à la Chartreuse de La Valsainte témoignent de fréquents séjours de G. B. dans ce lieu de prière et de recueillement. La correspondance avec Porion dont nous avons gardé trace débute en 1930 et prend fin en 1943.
Décembre. Suite à notre contact avec la Chartreuse de La Valsainte et l’évocation des liens amicaux et épistolaires qui ont uni Georges Borgeaud et Jean-Baptiste Marie Porion, Madame Nathalie Nabert, qui prépare actuellement une édition des lettres de Dom Porion, a décidé d’inclure les lettres de ce dernier à Georges Borgeaud. Parution en novembre 2012.