1964

Année des 50 ans.

1er avril. 70 ans d’Ida Gavillet. 18 avril. Lettre à Bertil Galland de Paris. « Cher ami, / Vous permettez que je vous appelle “cher ami”. Il me semble que je puis le faire depuis cette excellente soirée passée en votre compagnie la vôtre et celle des collaborateurs d’ECRITURE, dans une pinte du Petit-Chêne. C’est un de mes très, très bons souvenirs. »

24 mai. Lettre à Gustave Roud de Paris. Conservée au CRLR.

Juin. Manuscrit autographe à propos de la peinture de Fernand Dubuis. Début des traces de négociation pour vendre son buste par Germaine Richier.

27 juillet. 50 ans.

3 août. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « Mon bien cher Pierrot, / j’ai beaucoup regretté d’avoir manqué ta communication à la Sorbonne. J’étais à Dieppe, plutôt au château de Miromesnil où, paraît-il, est né Guy de Maupassant pour fermer une maison que je n’ai jamais habitée, faute de moyens pour la mettre en état. Je n’avais que des affaires à y enlever, vaisselle et vieilles chaussures. / Je me suis occupé de toi très attentivement ces derniers temps : je t’ai fait figurer dans le dictionnaire des Grands Ecrivains, édité par Mazenod qui m’avait chargé d’établir une biographie succinte des espoirs littéraires romands. J’aurais été bien malheureux que tu n’y figurasses point. / Tu auras appris par Pierre Domec le refus Gallimard. C’est une sombre histoire qui a failli me noyer dans le désèspoir. Je te raconterai ce qu’il s’est passé. Oh, ne crois pas que mon livre soit mauvais, loin de là. Tu le liras. Je l’ai revu de très près. Ce n’est pas les quelques maladresses de langage qui ont été la réserve déterminante, selon ce que disent les mauvaises langues. De toutes façons le volume paraîtra chez Grasset. Mais cela te sera expliqué en détails. / Je t’écris aussi pour ceci qui est essentiel : serais-tu prêt à envoyer, de ma part, à Pierre Jean Jouve, chalet Beau-Soleil à Gstaad (Oberland) l’exemplaire Egloff 1942, je crois, du Paradis perdu ? Jouve en cherche un pour permettre la ré[é]dition aux Cahiers-Verts du même ouvrage, mais version Luf qui est la dernière. Merci, si tu le pouvais et informe-moi de ce que tu auras pu faire. Nous te ferons imprimer un exemplaire nominatif sur grand papier. Merci. […] Tu ne m’as jamais dit – ce n’est pas un reproche car mes fautes sont nombreuses en ce domaine – si tu avais reçu le Second Nouveau par la poste ? » 13 août. Délivrance d’un passeport. 25 août. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « Tu as raison, en effet, de dire que nrf n’est pas le Pantheon des lettres, cependant j’étais dans cette maison, je m’y croyais aimé, soutenu… Tu verrras que mon livre est excellent, selon Arland meilleur encore que le Préau. Claude Roy m’a démoli : raisons personnelles ; le prétexte helvétismes, ce qui est probable. Enfin Grasset est une excellente maison. Je suis heureux d’y être aimé. / Le petit copain de Pro Helvetia faisait, lui, des réserves d’ordre moral. De ça je ne tiens pas compte, évidemment. / Ceci encore : n’envoie pas à Jouve le paradis perdu. Je l’ai trouvé à Paris ; il est dans ses mains. »