1966

Année des 52 ans, de la proposition par Bertil Galland d’être son éditeur, de la Médaille de la Ville de Rome (“Premio giornalistico internazionale” décerné en 1967 pour un article de 1966), de la mort de Paul Saudan.

21 février. Carte postale à Gustave Roud de Paris, également signée par « Enrico » et « D.S. » [Daniel Simond]. Conservée au CRLR. « ah ! Gustavino l’absent dans nos promenades, le sempre-présent dans nos cœurs / Amitiés à Madeleine qui devrait parfois, allonger ta laisse. »

26 avril. Lettre de Bertil Galland. « L’envoi d’Oberman m’a fait un très vif plaisir. Votre préface est remarquable. »

10 mai. Lettre à Bertil Galland. « Merci pour ce second numéro d’Ecriture. […] Je vous écris surtout pour vous dire que je collaborerai volontiers à la prochaine livraison. » 24 mai. Carte postale à Bertil Galland de Paris. « Vous voyez, cher ami, ce qui vous attendait, ni plus ni moins que l’excommunication au verso de cette carte, si vous n’aviez annulé cette sinistre facture. »

Eté. Maladie.

15 octobre. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « Je t’ai fait envoyer par Jouve la réédition de son “Paradis perdu.” » 17 octobre. Lettre à Bertil Galland. « Je pense me rendre à Lausanne vers la fin novembre. Qui sait si je ne participerai pas aux fêtes quinquagenales données en l’honneur de Maurice Ch. ? Je vous écris pour vous dire, malheureusement, que je n’ai pas de texte à vous donner pour ce no d’Ecriture. J’en avais l’intention, mais j’ai été sérieusement malade cet été : un début de gangrène-tétanos, un traitement anti-biotique vigoureux… Un retour à Paris agité par la sortie assez prochaine de mon prochain roman [qui sera publié huit ans après]. Croyez bien que je le regrette beaucoup, beaucoup… Pour le prochain, je vous promets un texte. […] Figurez-vous que je deviens un collaborateur des Nelles littéraires et, particulièrement, ce qui concerne les lettres romandes dont personne, à Paris, ne parle avec beaucoup de discernement. Vous voyez, par là, que si je vais pouvoir rendre justice à Maurice Chappaz dont j’ai, d’ailleurs, dans le dictionnaire Mazenod “Les grands écrivains” parlé avec toute l’estime et l’admiration que je lui porte. […] D’autre part, je suis touché par la proposition que vous me faites de publier, éventuellement, un livre de moi dans votre collection. J’en serais honoré et ravi. J’ai, déjà, une idée en tête : vous offrir des petits textes en prose sur l’Italie appelés Italiques et dont certains avaient paru en deux livraisons de la nrf. Mais il y en a 100 nouveaux ou 100 nouvelles si je trouve plus exact d’appeler ces textes des notes. J’obtiendrai de la maison Gallimard l’autorisation d’une publication vaudoise. Je vais entreprendre de récolter ces textes, de les épousseter et de vous les soumettre. Dans la nrf, ils avaient paru sous le titre de Fiammifieri ».

18 décembre. Lettre à Bertil Galland. « Vous ne pouvez savoir quel est mon chagrin de ne pouvoir me joindre à la petite fête que vous organisez à Crêt-Bérard pour Maurice. La raison en est bête ; je n’ai pas les moyens de faire le voyage. » Même jour. Lettre à Pierre-Olivier Walzer de Paris. « J’ai cru jusqu’à la dernière minute que je pourrais me lever pour aller à ta conférence, mais j’avais encore de la fièvre et il était plus prudent que je ne sortisse pas de mon lit. » 30 décembre. Mort de Paul Saudan à Lausanne.